L’industrie des vélos électriques et des trottinettes a connu une augmentation significative de popularité à Seattle ces dernières années. Alors que ces modes de transport deviennent des choix privilégiés pour de nombreux navetteurs et amateurs de la ville, le département des pompiers de Seattle a constaté une augmentation inquiétante des incendies liés à ces appareils alimentés par des batteries au lithium-ion. En réponse, ils appellent à la prudence lors de l’utilisation et du stockage de ces véhicules.
L’année dernière, le département des pompiers de Seattle a répondu à 22 incendies liés aux vélos électriques et aux trottinettes, dont près de la moitié se sont produits dans des appartements et des maisons. Cette année, ils ont déjà traité six incidents de ce type. Ces incendies présentent un défi unique, car l’utilisation simple de l’eau pour les éteindre n’est pas suffisante. Les cellules de batterie compromisées peuvent les faire reprendre feu quelques instants après leur extinction.
Selon le professeur Daniel Schwartz de l’Université de Washington, les vélos électriques et les trottinettes fonctionnent souvent avec des batteries de mauvaise qualité. Bien que ces batteries contiennent une quantité importante d’énergie, elles sont produites en masse avec moins de normes techniques et de sécurité par rapport aux batteries plus chères. Cela soulève des inquiétudes quant à leur fiabilité et à leur sécurité.
La Commission américaine de la sécurité des produits de consommation a récemment lancé une mise en garde concernant les batteries Unit Pack Power (UPP), couramment utilisées pour alimenter les vélos électriques. Ces batteries lithium-ion, fabriquées en Chine, ont été associées à des rapports d’incendies et de dommages matériels. Elles n’ont pas été certifiées par des laboratoires accrédités pour garantir des normes de sécurité adéquates.
Manipuler ces batteries avec précaution est d’une importance capitale. Elles peuvent atteindre des températures extrêmement élevées, brûler à plusieurs milliers de degrés Fahrenheit, émettre des gaz toxiques et provoquer la surchauffe des cellules adjacentes, ce qui entraîne une réaction en chaîne connue sous le nom de surchauffe thermique.
Pour atténuer ces risques, la ville de Seattle a mis en place une interdiction de jeter les batteries au lithium-ion dans les poubelles. Au lieu de cela, elles doivent être éliminées via un programme de recyclage désigné. D’autres villes, comme New York et San Francisco, ont pris des mesures similaires en raison des risques d’incendie potentiels liés à ces batteries.
À mesure que l’utilisation des vélos électriques et des trottinettes continue d’augmenter à Seattle, il est crucial pour les utilisateurs de repérer les signes de problèmes de batterie tels que de la fumée, des gonflements, des odeurs étranges ou des batteries qui ne se rechargent pas. Les pompiers de Seattle proposent des conseils de sécurité, notamment de tenir les appareils éloignés des objets chauds ou inflammables, d’utiliser des appareils répertoriés et approuvés, et de suivre les instructions du fabricant. Ils mettent également en garde contre la manipulation des batteries et insistent sur l’importance d’une élimination et d’un recyclage appropriés des batteries.
Il est essentiel de suivre les mesures de sécurité à mesure que ces modes de transport populaires deviennent de plus en plus présents dans nos villes. Cela permet de prévenir les accidents et les incendies causés par les batteries lithium-ion.
Pour plus d’informations sur les dangers associés aux batteries lithium-ion et sur la manière de les manipuler en toute sécurité, rendez-vous sur la page de sécurité des batteries du département des pompiers de Seattle.
Voici une vidéo illustrant les risques associés aux batteries au lithium-ion, en particulier lorsqu’elles sont mal manipulées.