Un ancien responsable d’une organisation à but non lucratif ayant reçu des financements publics pour promouvoir les vélos électriques accuse le fondateur de l’association de détournement de fonds et de falsification de données. Rodrigo Rodriguez a déposé des plaintes judiciaires contre l’association Pedal Ahead, son fondateur Edward Clancy et les organismes qui ont financé le projet. Selon ces plaintes, Rodriguez a été témoin de gaspillage, de fraude et d’abus dans la manière dont Pedal Ahead a exécuté ses contrats avec la San Diego Association of Governments (SANDAG) et le California Air Resources Board (CARB).
Les allégations affirment que Clancy a demandé à Rodriguez d’exagérer le nombre d’inscriptions, le nombre de vélos mis en service et le nombre de kilomètres parcourus par les participants au programme. Ces informations trompeuses ont été fournies à la fois à SANDAG et à CARB. Rodriguez affirme également que Clancy a réattribué des vélos à des participants qui n’avaient pas atteint les objectifs du programme, donnant ainsi l’impression qu’il y avait plus de personnes inscrites au programme qu’il n’y en avait réellement.
De plus, les plaintes indiquent que Pedal Ahead n’a pas fourni les ressources nécessaires, telles que des équipements de géolocalisation, ce qui a entravé une enquête sur une agression. Lorsqu’un participant a été agressé sexuellement, les informations GPS pour le vélo concerné n’étaient pas disponibles car l’abonnement GPS n’avait pas été acheté. Selon les plaintes, jusqu’à 80% des abonnements GPS n’ont pas été obtenus.
Rodriguez allègue également que Clancy a utilisé des fonds publics pour diriger des affaires vers sa propre société à but lucratif, Pedal Ahead Plus. Il affirme qu’il a été envoyé plusieurs fois pour effectuer des présentations commerciales pour l’entreprise à but lucratif de Clancy et que l’ancien superviseur du comté de San Diego, Nathan Fletcher, a également été embauché pour générer des contrats pour l’entreprise.
Clancy, SANDAG et CARB n’ont pas encore répondu aux accusations. Les plaintes visent à obtenir une compensation pour les arriérés de salaire ainsi que les honoraires d’avocat.
Ces allégations soulèvent de sérieuses préoccupations concernant le détournement de fonds publics et la manipulation de données à des fins personnelles. Il est impératif que ces accusations fassent l’objet d’une enquête approfondie afin de garantir l’obligation de rendre des comptes et la transparence dans l’utilisation de l’argent des contribuables.